Si le tri sélectif de nos poubelles rentre aujourd’hui dans les habitudes pour ce qui concerne le verre, les papiers/cartons et le plastique, des milliers de tonnes de textiles se retrouvent encore enfouis. Puisque ces matières ne sont généralement pas biodégradables, il ne s’agit alors que d’un stockage sous terre!
Pourtant des filières de recyclage existent…
Non-tissé : C’est un amas de fibres (généralement sous forme de nappes) qui ne sont pas assemblées par tissage, comme son nom l’indique, ni par tricotage, mais formant une surface textile. Plusieurs techniques permettent alors de lier ces fibres : liage chimique, thermique ou mécanique. Cependant, le papier est exclu de cette définition.
Textile : Tout matériau sous forme de fibres, filaments, fils ou tout élément qu’ils peuvent constituer par assemblage (tissage, tricotage, tressage, collage, compression…), peu importe la matière dont il est composé.
TLC : Textiles, Linges de maison et Chaussures provenant uniquement des particuliers et à l’exclusion de tout textile professionnel.
En 2009, pour structurer et consolider la filière, Eco-TLC a vu le jour. Cet éco-organisme a l’agrément de l’Etat pour recevoir l’éco-participation des metteurs sur le marché et les reverser comme soutien aux recycleurs.
Aujourd'hui, après près de 10 ans, la France collecte et recyclage 35% des vêtements mis sur le marché et a pour objectif d'atteindre 50% à 2019.
Plusieurs associations, organisations caritatives et entreprises se sont organisées. C'est la cas d'Emmaüs à travers son réseau d’entreprises sociales Le Relais qui s’occupe de la collecte, du tri, de la revente des produits en bon état, et qui va même jusqu’à la création d’un isolant pour le bâtiment, nommé Métisse.
Pour donner ses vieux vêtements, on trouve généralement des conteneurs sur les parkings, près des mairies ou autres conteneurs de tri. On peut aussi les déposer directement chez ces divers récupérateurs.
Pour plus d'informations :
Chaque année 90 000 T de matelas sont mis sur le marché chaque année et très peu sont collectés et recyclés, or les matelas aussi peuvent avoir une deuxième vie. En effet, 95% des matières les composants sont recyclables.
Eco-mobilier, l'éco-organisme en charge du recyclage du mobilier (lits, canapés, fauteuils...) voit son périmètre d'action s'agrandir et inclure les matelas, couettes, oreillers...
Les éco-organismes évoqués ci-dessus ne s'adressent pas aux professionnels. Ceux-ci ne disposent pas de filière particulière pour :
Par exemple, dans les VHU, les polymères (dont les mousses et textiles) représentent 23% du poids des véhicules. Les principaux utilisés sont le polypropylène et le copolymère éthylène/propylène puis, le polyéthylène, le polyuréthane, le polyamide.
Technique | Principe |
Réemploi | Réutilisation du produit pour le même usage que celui pour lequel il a été conçu |
Essuyage | Découpe des textiles en fin de vie pour les transformer en chiffons d’essuyage à destination de l’industrie |
Recyclage mécanique : Effilochage | Retour à la fibre |
Recyclage mécanique : Broyage | Obtention de granules |
Recyclage mécanique : Compoundage | Réinjection de matière textile 100% synthétique dans la fabrication de matériaux plastiques |
Recyclage chimique | Régénération des fibres synthétiques ou artificielles grâce à un procédé de dissolution / repolymérisation |
Cette solution de valorisation est la plus simple à mettre en œuvre. Elle concerne essentiellement les vêtements usagés en bon état et consiste à les « utiliser à nouveau pour le même usage que celui pour lequel ils ont été conçus » (directive cadre 2008/98/CE, article 3). Très développée dans le domaine de la valorisation des TLC, le réemploi peut se définir par :
Les acteurs de ce domaine de valorisation textiles sont essentiellement des associations caritatives (Emmaüs, Le Secours Catholique…).
L’industrie de production de chiffons d’essuyage est grande consommatrice de textiles en fin de vie et particulièrement de linges plats, principalement utilisés dans les hôpitaux ou les hôtels.
Les textiles collectés sont découpés aux dimensions d’un chiffon et revendus aux industries comme chiffons d’essuyage. Cela permet à l’industrie de l’essuyage de trouver de la matière première à moindre coût. En effet, ces chiffons sont utilisés en usage unique car ils sont souvent souillés de matières dangereuses et sont alors traités comme des déchets dangereux et incinérés.
Cette solution reste restrictive puisque les matières recherchées sont très ciblées :
Ce mode de valorisation consiste à transformer la matière par une ou plusieurs opérations mécaniques, pour pouvoir utiliser cette nouvelle matière transformée dans d’autres types d’applications. On distingue trois technologies de recyclage mécaniques pour les mousses et textiles : l'effilochage, le broyage et le compoundage.
Cett technique permet de régénérer les textiles en fibre. Elle consiste à revenir à la fibre par un procédé de « déchiquetage » des textiles à recycler. La matière fibreuse ainsi obtenue présente des caractéristiques particulières, qui lui permettent d’être utilisée pour différentes applications :
L’un des principaux enjeux se situe au niveau de la préparation des matières premières recyclées (MPRs) afin que celles-ci soient compatibles avec une spécification donnée pour la conception d’un produit isolant acoustique et thermique.
Cette technique est utilisée en complément ou en remplacement de l’effilochage, lorsque les matières à recycler ne peuvent pas être effilochées (proportion de fibres fondues trop importante, rigidité due au thermoformage de certaines pièces, matériaux sous forme de complexe avec des composites ou du plastique…). C’est le cas par exemple des mousses et des moquettes. Les matières sont broyées et on obtient à la sortie du process de broyage des granules, qui peuvent être réintroduites dans la fabrication d’un nouveau produit.
Cette technique consiste à mélanger des matières textiles 100% synthétiques à recycler avec des matières plastiques vierges pour la fabrication de produits plastiques.
Cette méthode de valorisation est réservée aux textiles contenant une proportion importante de fibres chimiques/synthétiques. Elle consiste à régénérer des fibres grâce à des procédés chimiques de dissolution (récupération des molécules) et de repolymérisation. Les fibres sont ensuite refilées. Elles peuvent alors être réutilisées sans problème en substitution de fibres vierges.
Les autres méthodes de traitement des fibres textiles ne sont pas qualifiées de valorisation ou de recyclage, car elles entrainent la destruction de la matière. Ce sont :
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