Le gouvernement a dévoilé, le 10 mars, le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). Ce programme ambitieux comprend 52 mesures et plus de 200 actions concrètes visant à préparer la France aux impacts d’un réchauffement de +4°C d’ici 2100.
L’adaptation sera ancrée au plus près des territoires. Un volet spécifique sera intégré aux COP régionales et un référent adaptation sera nommé dans chaque préfecture. Les acteurs bénéficieront d’un soutien renforcé, avec des financements dédiés : 1 milliard d’euros mobilisé par les agences de l’eau (dont 40 % pour des solutions fondées sur la nature), 300 millions pour le fonds Barnier, 260 millions via le Fonds vert et 30 millions pour lutter contre le retrait-gonflement des sols argileux.
Le secteur bancaire est également sollicité pour soutenir cette transition. Une mission pilotée par le ministère de l’Économie analysera son rôle dans la prévention des risques climatiques, tandis qu’un dialogue est engagé sur l’évolution du secteur assurantiel face à la hausse des sinistres liés au climat.
Si le PNACC encourage les entreprises à intégrer l’adaptation dans leur stratégie, ces actions restent largement volontaires. Cependant, la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC) pourrait devenir juridiquement contraignante, un enjeu clé pour la planification territoriale.
Sa mise en œuvre et son suivi seront déterminants pour renforcer la résilience des territoires et des acteurs économiques.