La rencontre-débat "Bilan de la COP25" organisée par le Comité 21 et animée par Bettina Laville, présidente du Comité 21, aura lieu le 16 décembre de 9h à 10h30 à la Conférence des Présidents d'Université (103, Bd Saint-Michel, Paris 5ème). Elle proposera un décryptage et une analyse des négociations et des faits marquants de la COP25, la dernière COP avant la réhausse des ambitions attendues en 2020.
Du point de vue technique, cette COP devrait clôre les dernières négociations sur les règles de mise en oeuvre de l'Accord de Paris (rulebook) et notamment de régulation des marchés carbones internationaux. Le nouveau système sera-t-il plus efficace pour répondre aux enjeux ? Quelles ont été les difficultés rencontrées dans les négociations et quelles sont les limites du nouveau mécanisme proposé ?
Du point de vue de l'ambition, des engagements importants sont attendus d'ici 2020 puisque les contributions actuelles ne permettent pas de respecter l'Accord de Paris. Le récent rapport de l'ONU "Emission Gap Report" vient confirmer à nouveau cette observation en estimant que, en conservant la trajectoire actuelle, la production globale de combustibles fossiles sera plus de deux fois supérieure à ce qu'il faudrait produire pour maintenir le réchauffement climatique en deçà de 2 degrés. Ainsi, à travers le discours des États, quelle nouvelle ambition pourra se dessiner en 2020 ?
Cette COP sera également l'occasion d'observer les discussions entre l'ONU et les Etats au sujet de l'idée croissante de traiter conjointement les problématiques climat, biodiversité, océan... comme cela avait été tenté en 1992 au Sommet de la Terre de Rio. Les 50 ans de ce Sommet, qui auront lieu en 2022, feront certainement aussi partie des discussions entre les Etats et l'ONU. Quelles seront alors les tendances politiques et stratégiques qui émergeront en vue de 2022 ?
Du point de vue du contexte social international, les négociations vont se tenir à un moment particulier puisque de nombreux pays traversent une crise sociale déclenchée par des protestations de leur population, souvent sur le thème des inégalités, parfois en lien avec la transition écologique. Comment sera perçu cet enjeu ? Le discours climatique va-t-il en tenir compte ? Quelles réponses seront apportées ?